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« Les « Angel Funds » vont propulser les entreprises vers les fonds d’investissements et les banques »
Du 8 au 12 avril dernier, Mathieu Carenzo était à Abidjan pour la 4e fois. Et cela dans le cadre de l’Advanced Management Program (Amp) organisé par MDE Business School. A cette occasion, ce spécialiste de l’entrepreneuriat et du financement annonce un autre concept qui pourrait bien s’expérimenter en Côte d’Ivoire.
Dans le cadre du lancement de la 2e édition du Finvest, vous avez parlé des « Angel Funds ». Qu’est ce que c’est exactement ?
En Côte d’Ivoire, j’ai cru comprendre que les « Business Angel » sont en train de se mettre en place. Et les « Angel Funds » sont des formes hybrides qui se situent entre les « Business Angel » et les fonds d’investissements. Ce qui permettrait aux personnes physiques qui veulent être des « Business Angel » d’avoir un cadre légal leur permettant d’investir en groupe autour d’un certain nombre de clauses. Dans un groupe d’une dizaine d’investisseurs par exemple, s’il y a cinq qui jugent de l’opportunité de financer des projets, tous les dix s’y engagent. En effet, un « Angel Fund » combine des caractéristiques des fonds d’investissements avec des exigences du réseau de « Business Angel ».
Mais que faut-il pour mettre en place des « Angel Funds » en Côte d’Ivoire ?
Il faut simplement qu’un « Business Angel » prenne la responsabilité au niveau local d’être le leader de ce fonds. Ce dernier doit s’engager à faire des investissements et dédier le temps nécessaire pour sélectionner des projets, et persuader les autres investisseurs, c’est-à-dire les co-business angel, à réaliser des investissements pour alimenter ce fonds.
Quels sont les avantages que cela pourrait réellement apporter à l’économie ivoirienne
Il y a une chose qui est certaine. Aujourd’hui, un entrepreneur qui commence à développer son affaire à beaucoup de mal à trouver des financements appropriés. Les fonds d’investissements n’interviennent pas dans de telles sociétés parce qu’elles sont encore trop risquées et trop jeunes. Et la majorité des citoyens ivoiriens n’ont pas la capacité financière suffisante pour soutenir ces entreprises. Il manque donc un acteur, celui qui va permettre de propulser les entreprises du stade d’amorçage et de démarrage vers les fonds d’investissement, les banques et ceux qui ont une plus grande capacité de financement. Ce qui montre que les bénéfices offerts par les « Angel Funds » sont bien énormes. On va créer plus d’entreprises, plus de valeurs et évidemment, plus d’emplois pour la relance économique ivoirienne.
Entretien réalisé par Guy-Assane YAPY