
« SE CONNAITRE PERMET D’IDENTIFIER LES SUJETS AUXQUELS NOUS SOMMES PLUS SENSIBLES EN ENTREPRISE »
19/06/2013
SPECIAL BARCELONE 2013
01/07/2013
Intervenant sur les opportunités de croissance au dernier jour du Finvest, « Il y a trop de situation de monopole. Il faut en sortir afin de créer un cadre de compétition dans l’intérêt de la croissance », dixit Agbia Lucien au cours du panel, le dernier jour du Forum de l’investissement et de l’entrepreneuriat (Finvest); dont la deuxième édition s’est tenue du 10 au 14 juin dans un complexe de la place.
Destiné aux entrepreneurs ayant des business plans et prêts à exécuter leur projet d’entreprise ou disposés à ouvrir leur capital, cette plateforme fait intervenir des investisseurs qui veulent investir minoritairement en capital dans les projets durant 3 à 10 ans; mais également susceptibles d’accompagner l’entrepreneur avec leur expérience et leur réseau. Cette seconde édition du Finvest a pris fin sur des notes heureuses avec une quarantaine de projets d’entreprise sélectionnés sur la base du business model pour s’inscrire à la Venture Academy (formation des entrepreneurs). Le vendredi 14 juin 2013, au cours de l’Elevator pitch, le grand oral du Forum, les 10 meilleurs projets ont été présentés au panel de business angels afin de susciter chez eux de la motivation nécessaire pour l’investissement.
Avant la session B to B, un cadre d’échanges organisé à l’intention des investisseurs et des entrepreneurs devant aboutir sur l’éventualité d’un partenariat, a fait intervenir Mathieu Carenzo, Directeur exécutif du Centre pour l’entrepreneuriat de l’école d’affaire de Barcelone, Lucien Agbia, opérateur économique et formateur à MDE business school ainsi que Souleymane Diarrassouba, président de l’organisation professionnelle des banquiers. Ce fut l’occasion pour les panelistes de donner leur point de vue sur le caractère limité de la croissance ivoirienne et les perspectives de création de richesse nationale.
Trop de monopole
Pour Agbia Lucien, il n’est plus question de compter sur les grandes entreprises pour créer la richesse car elles sont limitées. Il a opté pour ce faire, pour un accompagnement des PME. Ce secteur, dira-t-il, en Côte d’Ivoire, a un potentiel de croissance en latence. Il a donc souhaité la mise en place d’un cadre de soutien des institutions bancaires pour aider à booster l’économie ivoirienne, ce que Souleymane Diarrassouba a, naturellement, admis comme étant nécessaire si le pays veut se doter d’un secteur entrepreneurial dynamique. Toutefois, il a conseillé que soit amélioré les capacités de négociations des PME qui pourraient se faire accompagner, par exemple, par les business angels.
Pour le financier, les banques ont besoin de suffisamment de garanties pour prêter de l’argent. Par ailleurs, il a exhorté les pouvoirs publics à créer un marché inclusif qui fasse intervenir tous les acteurs afin de stimuler la concurrence. « les PME sont plus rentables. Il faut de ce fait, créer un environnement réglementaire qui s’améliore si nous voulons avoir une croissance forte. » Ainsi, a-t-il salué la mise sur pieds du Tribunal du Commerce. Lucien Agbia qui s’est réjoui de la volonté exprimée par les banques d’appuyer les initiatives entrepreneuriales, a fait savoir qu’en Côte d’Ivoire, « il y a trop de situation de monopole ». « Il faut de la compétition sinon les initiatives privées meurt », lâche-t-il excédé. Demandant aussi aux banques de sortir du cadre habituel de la réglementation en recréant au besoin un système d’accompagnement réel des entrepreneurs.
Selon Mathieu Carenzo, il faudrait en guise d’ébauches de solutions, adapter le capital risque des exemples réussis à la Côte d’Ivoire. « Il faut trouver des manières d’avoir des garanties d’un retour sur investissement sans pénaliser les initiatives privées potentiellement créatrices de croissance. Il faut sortir des options classiques comme cela se fait dans la microfinance pour aider tout le monde » avance le formateur à l’IESE de Barcelone. La deuxième édition du Finvest aura répondu.
WOGNIN DIEUDONNE