
Un chef d’entreprise gère mieux ses employés s’il connait leur tempérament
14/10/2016
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45 hauts cadres des administrations publiques et privées engagées dans le Programme for Leadership Development (PLD) mis en place par MDE Business School, suivent depuis six mois des sessions de formation spécifiquement conçus. La session 6 s’est déroulée du 27 au 30 juillet dans la ville balnéaire de Grand Bassam. Les participants à cette occasion ont découvert des outils bien particuliers.
La méthode anti-gaspillage
Le ’’Lean management’’ est le premier instrument que la formatrice Olga YENOU a présenté à travers une étude de cas. La société Surgikos a permis aux apprenants de comprendre deux axes d’augmentation des performances en entreprise. Le premier est l’application des techniques anti-gaspillages (le Lean) des ressources matérielles. Elle a la particularité de réduire (au strict minimum) les stocks, les temps d’attente, les déplacements, (…) pour amenuiser les coûts d’exploitation en entreprise. Le second axe, lui s’applique directement aux ressources humaines. Et à Olga YENOU d’expliquer que : « pour obtenir les meilleurs résultats dans le rendement des employés, il faut les rendre heureux dans la pratique de leur métier par l’éthique et le leadership ». L’autre outil qui a trait à la communication en entreprise a été développe par Jean-Baptiste AMICHIA. En se basant sur l’étude de cas de la Salle 7. Il a exhorté les auditeurs à l’écoute active qui, selon lui, est un facteur de rentabilité certaine pour une entreprise. Lequel permet au leader de créer un environnement de confiance autour de lui.
La jonction du tempérament au caractère
Chantal Epie de la Lagos Business School au Nigeria a animé la session sur l’efficacité personnelle. A partir de différentes études, elle a fait comprendre que le problème de communication, le manque de confiance envers ses collaborateurs, la considération faite à une personne extérieure, constituent de véritables freins pour satisfaire au mieux la clientèle. II en découle que le “feed back” est indispensable lorsqu’une information et/ou instruction est donnée. Lequel peut se faire par des signes, des sons, la physionomie, etc. Et tout leader doit être en mesure de le déceler. « Puisque l’employé n’a pas toujours la force de l’exprimer (verbalement) à son supérieur hiérarchique », ajoute Chantal EPIE. Elle explique que ce “feed back” doit être perçu au niveau de la réception du message, sa compréhension, son acceptation et l’obtention du résultat. Et à la formatrice d’insister sur le fait que cela devrait se faire rapidement sinon ce “feed back” devient caduc… Une autre étude de cas a permis aux participants de se reconnaitre dans quatre types de tempéraments observés. A savoir le sanguin, la personne de nature optimiste et heureux, le mélancolique (personne affligée et blessée), le colérique par essence agressif et déterminé et le flegmatique qui est très souvent passif et indifférent. Sans oublier les tempéraments mixtes. Chantal Epie fait aussi comprendre que tout individu, qui connait son tempérament, peut agir en conséquence pour annihiler les aspects négatifs en forgeant son caractère. Ce sont ces deux traits qui déterminent la personnalité de l’Homme !
A travers l’exercice de Keirsey, le troisième cas, les apprenants ont fini par se retrouver dans l’un des quatre types de leader : le visionnaire appelé rationnel, le diplomate qualifie d’idéaliste, le gestionnaire de crise dit artisan et le coordonnateur vu comme le gardien qui veille au strict respect des règles préétablies.
L’impressionnant jeu de lego
Un autre exercice pratique a été expérimenté par les 45 hauts responsables d’entreprise. II s’agit du jeu de lego. « Ce jeu a consisté à une simulation des opérations de commande, d’ordonnancement, de production et de livraison dans une entreprise de haute technologie », explique Olga YENOU. Tout en faisant savoir que l’objectif vise est de : « mettre en pratique le “Lean management” qui est base sur l’amélioration continue et la détection des gaspillages au sein d’une entreprise ». II s’est, en fait, agit de gérer de façon optimale les déplacements de personnes, les temps d’attente, les effectifs pléthoriques, les goulots d’étranglement, les stocks, (…) dans un processus prenant en compte la programmation, l’usinage, le montage des pièces, le traitement thermique, le contrôle qualité, le magasinage et la livraison au client. Les apprenants ont, pendant une heure et demie, essayé de donner le meilleur d’eux-mêmes, en faisant toutes les combinaisons possibles. Mais, ils ont été fortement éprouvés et ont tous compris la complexité de cet exercice. « Les participants se rendent compte à la fin du jeu de l’importance capitale de se fixer des objectifs clairs et surtout de limiter le nombre de consignes et contraintes préétablies », souligne Olga YENOU. La leçon apprise est qu’il faut avoir le courage pour remettre en cause les processus préconçus et ne pas être trop focalise sur des consignes. En sortir devrait permettre de booster les processus, dénouer des goulots d’étranglement et éliminer les gaspillages. C’est le principe même du “Lean Management” que ces auditeurs ont expérimenté à travers le jeu de lego.
Les (nouveaux) attributs du leader
« Il faut être au même niveau d’information et briser le spectre de la hiérarchisation », préconise Jean-Baptiste AMICHIA. Ce formateur insiste sur l’importance du partage de l’information au sein d’une équipe a relevé le fait que l’employé est très souvent épaté lorsque son supérieur lui accorde de la considération et du respect. Un avis partagé par Olga YENOU : « le travail du dirigeant-leader est de s’occuper des besoins de ses collaborateurs pour que ceux-ci donnent les résultats qu’il souhaite », a ajouté cette dernière. Le leader doit également établir des normes pour son équipe. Ce qui est acceptable et pas, le type de comportement à adopter, etc. D’où l’importance que chaque acteur connaisse son rôle et son influence sur les autres. Dans la mesure où : « le cumul des efforts est toujours supérieur à la somme des efforts », fait aussi remarquer Olga YENOU en insistant sur la considération que tout chef d’entreprise doit accorder aux employés et ouvriers. Ceux qui sont au bas de l’échelle. Puisqu’ils sont Bien souvent marginalisés. Pourtant, eux, sent en contact direct avec la clientèle. La raison d’être de l’entreprise. S’ils sont déprimes, leur action sur les clients s’en ressentira. Ce qui amène Olga YENOU à parler de changement de paradigme Celle d’accorder désormais la priorité au bien-être des employés et ouvriers en entreprise. Quelques attributs du nouveau leader prôné ont été mis en exergue à travers le film « Invictus » dont le principal acteur est l’ex-président sud-africain, Nelson Mandela.