
FINANCEMENT DE PROJETS: UN FORUM POUR DONNER DES SECRETS AUX FUTURS ENTREPRENEURS
05/12/2012
FINANCEMENT DES PME: MDE INITIE UNE NOUVELLE VOIE
10/01/2013Hormis les banquiers et financiers classiques, une autre catégorie d’investisseurs font leur apparition dans l’économie ivoirienne. Il s’agit des Business Angel qui sont prêts à financer des entrepreneurs et à les coacher dès l’amorçage de leur entreprise. Plus de 1.000.000 aux Etats-Unis, 40.000 au Royaume Uni et environ 8.000 en France dont la moitié dans 84 réseaux, les Business Angel sont aux portes de l’économie ivoirienne.
– Un système qui finance des projets de 5 à 500 millions de FCFA
– Les conditions pour se faire financer
– Des succès enregistrés aux USA, Royaume-Uni, France …
Ce sont des investisseurs privés qui ont des particularités remarquables. Notons que le Business Angel est une personne physique possédant des liquidités disponibles qu’il veut investir totalement ou partiellement dans un projet qu’il estime rentable.
Et cela pour donner l’appui financier nécessaire aux jeunes entrepreneurs au stade de l’amorçage de leurs affaires. Ils prennent des parts dans la société à des propositions moindres, autour de 30% du capital. L’objectif principal étant d’aider les jeunes entrepreneurs, sans toutefois s’appropier leur projet ou activité professionnelle.
Après 5 à 7 ans en moyenne d’intervention, le Business Angel est tenu ou obligé de se retirer de l’affaire. C’est l’une des spécificités de cette catégorie d’investisseurs. Ils ne font pas d’injonction directe dans le management de l’entreprise.
En entrant dans une affaire, un Business Angel est conscient qu’il peut gagner ou perdre son argent. Ce qui le démarque du banquier pour qui le retour sur l’investissement est plus qu’une exigence. En plus, les Business Angel ont une autre obligation: faire du Coaching en mettant leurs expériences professionnelles, savoirs-faires, carnets d’adresse et opportunités à la disposition des jeunes entrepreneurs. En Côte d’Ivoire, il est prouvé que plus de 70% des petites entreprises meurent avant leur troisième anniversaire.
Et l’avènement des Business Angel pourra aider à conjurer ce « sort ». Une manière pour les promoteurs de projets et jeunes entrepreneurs de mieux gérer leurs affaires. Lors de la formation organisée par MDE Business School, le 21 novembre dernier, M. Yves Ouya, gérant de Sika Finance, a voulu lancer un appel aux entrepreneurs ivoiriens pour saisir cette autre opportunité qui leur est offerte.
Voici les conditions d’accès aux financements:
– Il faut des entrepreneurs prêts à ouvrir leur capital aux investisseurs privés.
– Les projets d’entreprise doivent avoir un haut potentiel de développement avec des promoteurs très impliqués dans leurs affaires.
– Hormis la rentabilité des projets, les Business Angel sont fortement intéressés par la qualité de l’équipe dirigeante du projet. Une condition sans laquelle les investissements ne sauraient être vraiment amortis.
En Côte d’Ivoire, cette catégorie d’investisseurs n’est pas encore connue. C’est ce que le Forum de l’investissement privé et de l’entrepreneuriat, le Finvest, compte initier, dès l’année prochaine.
Aussi, les entrepreneurs ivoiriens qui ont des besoins de financement entre 5 et 500 millions pourront trouver des interlocuteurs. Disons que trois à quatre Business Angel peuvent s’engager dans un seul projet, à condition que chacun y trouve son compte.
A travers le monde entier, ce mécanisme a permis à des « Start Up » de se transformer en entreprise créatrice de richesse et d’emplois dans un laps de temps. Et les modèles de réussite sont légions, notamment Google, Amazon et Ebay. En Côte d’Ivoire, un pool d’investisseurs, une cinquantaine issue des Alumni 2011 de MDE Business School sont déjà perçus comme des Business Angel, et prêts à soutenir les porteurs de projets.
Le champ reste donc ouvert à d’autres personnes bénéficiant d’un patrimoine financier qu’ils désirent fructifier.
Guy-Assane Yapy